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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 22:28

 

Aujourd’hui je vais aborder un roman qui me tient vraiment à cœur : Des Fleurs pour Algernon

Nom de l’œuvre : Des Fleurs pour Algernon (Flowers for Algernon)

Nom de l’auteur : Daniel Keynes () (1927- ?)

Genre : Science-Fiction/(Psychologie)

Date de publication : 1966

Avant de m’attaquer à l’œuvre en tant que tel, je vais parler un peu de son auteur, Daniel Keynes ;

Un ancien de la marine marchande, diplômé de psychologie, il se lance dans l’édition chez un studio de comics très connu, avant de finalement se tourner vers l’enseignement de l’anglais, de littérature américaine et d’écriture dans l’Ohio. Bref, quelqu’un qui a vu le monde et qui est capable de le juger.

Parlons maintenant un peu du roman ; il a été publié pour la première fois sous forme de nouvelle en 1959 et a remporté le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960. Alors la nouvelle a été adaptée en roman pour connaître un franc succès dès sa sortie et a remporté le prix Nebula du meilleur roman l’année de sa sortie (1966).

Résumé :

 

Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Cependant, au fur et à mesure de sa croissance, Charlie se rend compte que l’intelligence n’est pas forcément un bien, qu’il a longtemps été abusé et moqué, qu’il n’était même pas considéré comme un humain par ses amis, ni même par le Pr Nemur et le Dr Strauss, et que du coup il choisi de ne plus se lier d’amitié, chose qu’il juge inutile. Un jour, les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent inexorablement retourner à l'état de bête...

Vous l’aurez compris, une histoire qui a été vue et revue sous toutes ses coutures au fil des années, notamment dans le film Phénomène de John Travolta, dont le scénario est très similaire.

Cependant, je dois avouer avoir été très séduit et dérouté par le style d’écriture de Daniel Keynes : on est immédiatement plongé dans le roman qu’on le veuille ou non par le fait qu’il s’agisse d’un journal intime, ou plutôt d’un compte rendu écrit par Charlie Gordon.

D’ailleurs, voici le tout premier :

Compte rendu n°1

3 mars. Le Dr. Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de maintenan. Je sait pas pourquoi mais il dit que ces un portan pour qu’ils voie si ils peuve mutilisé. J’espaire qu’ils mutiliserons pas que Miss Kinnian dit qu’ils peuve peut être me rendre un télijan. Je m’apèle Charlie Gordon et je travail à la boulangerie Donner. Mr. Donner me donne 11 dolar par semène et du pain ou des gâteau si j’en veut. J’ai 32 ans et mon aniversère est le mois prochin. J’ai dit au Dr. Strauss et au proféseur Nemur que je sait pas bien écrire mes il dit que sa fait rien il dit que je dois écrire come je parle et come j’écrit les compositions dans la classe de Miss Kinnian au cour d’adultes atardé du Colege Bikman où je vait 3 fois par semène a mes heures de liberté. Le Dr. Strauss dit d’écrire bocou tou ce que je panse et tou ce qui m’arive mes je peux pas pansé plus pasque j’ait plus rien a écrire et je vais marété pour ojoudui.

 

Déjà, je ne serais jamais prof’. Ensuite, c’est au fur et a mesure de tous ces rapports que l’on se rend compte de l’évolution de l’intelligence de Charlie, par l’apparition de virgules, de phrases plus longues, plus rythmées et sans fautes ! Mais ce changement est tellement lente qu’on ne s’en rend pas immédiatement compte.

Et puis l’histoire admet quand même de nombreuses originalités, si bien qu’a chaque fois ou l’on s’attend à ce qu’il se passe quelque chose, Charlie change d’avis au dernier moment, se pose les bonnes questions et ne fait pas ce qu’il avait prévu, ou ce qu’il devait faire.

Ainsi il se retrouve même confronté à un dilemme amoureux : Alice la belle maîtresse d’école ou Fay la peintre loufoque et anarchique ?

De plus, tout au long du développement de l’intrigue, on retrouve des flash back sur le passé de Charlie, et de sa mère qui le battait pour qu’il devienne intelligent, sa sœur qui le rejetait pour être si bête et d’attirer toute l’attention de leurs parents.

Bref, une histoire et une écriture qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout, car même si la fin est prévisible, ce fol espoir qu’elle n’arrive pas est toujours présent tout au long du roman.

Comme je l’ai fait lors de ma précédente critique, je vais parler maintenant de la profondeur de l’âme des personnages ;

Comme ils sont très limités (pas plus de sept il me semble), l’auteur les a parfaitement travaillés, du moins selon moi. Tous extrêmement réalistes, et Keynes à su façonner de façon à ce que nous les détestions (comme c’est le cas pendant un moment pour Pr.Nemur et Dr.Strauss, ou encore la mère de Charlie) ou que nous les aimions (Charlie, Alice, Fay…)

Pour faire court :

Ce roman est superbe. En plus d’une histoire riche et cohérente, de personnages bien travaillés, il porte un regard critique sur les Hommes, la non-prise en considération et l’abus des simples d’esprit, la quête de l’intelligence et du savoir… Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme un grand classique de la SF. Tout le monde devrait l’avoir lu au moins une fois dans sa vie, alors qu’est-ce que vous attendez ?

Note : 19/20

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 19:17

 

 

Pour ma première critique littéraire (qui n’est pas des moindres, il faut l’avouer), je m’attaque à un blockbuster.

 

Nom de l’œuvre : Hunger Games

 

Genre : Science-fiction

 

Auteur(e) : Suzanne Collins (♀)

 

 

Résumé :

Les Hunger Games ont commencé. Le vainqueur deviendra riche et célèbre. Les autres mourront …

Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras…

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.

Douze garçons et douze filles, venant des douze districts, tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix.

Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

 

 

 

Parlons tout d’abord du principe de l’histoire, qui sort, selon moi, quelque peu de l’ordinaire. Je l’accorde, c’est le schéma type du roman pour adolescents par des stéréotypes certains, voir omniprésents tout au long de la trame, cependant, au second degré, on découvre une critique des vices des Américains, dans un faux monde, où les défauts sont amplifiés par rapport à la réalité. Les auteurs étasuniens sont très patriotiques, le principe de l’histoire sort vraiment du lot, sans doutes ce qui m’a conquis, malgré d’innombrables défauts.

 

 

J’enchaine avec le déroulement de l’histoire. Il faut préciser que le roman est découpé en trois parties (Introduction, l’entrainement de l’héroïne, Katniss, et les Hunger Games).

 

Il faut s’accrocher pour la première partie qui est passablement ennuyante, on découvre le passé et le présent de Katniss, sa vie de famille, dans le pauvre district 12 (ses parties de chasses illégales avec son ami d’enfance, Gale, la tension qui règne entre l’héroïne et sa mère, la mort de son père...) Personnellement, je trouve que cette partie est incomplète (on ne sait par exemple pas pourquoi le pays s’est séparé en 13 districts, alors qu’il aurait été intéressant de le savoir) et j’ai dû m’accrocher pour ne pas brûler le roman, et passer à autre chose. Une introduction ratée qui pèse lourd sur le jugement. Je juge à la va vite, car j’admets avoir versé une larme lors de la dévotion fraternelle dont Katniss fait part afin d’éviter à sa jeune sœur, une mort certaine.

 

Le deuxième partie, quand à elle est largement mieux, quoique trop lente à mon goût. Katniss apprend l’horreur des jeux, ainsi que toute l’hypocrisie, les manipulations ambiantes. Elle s’entraîne aux armes, aux techniques de survies… Il y a de l’amour et de l’humour (pas d’amalgame hein !), ce qui rattrape un tant soit peu la partie précédente.

 

Pour finir, les Hunger Games. Je ne sais pas quel mot choisir… je pense que WAHOU serait bien choisi. Impossible de fermer le livre, adictif, rapide mais pas trop, encore plus de romance. Du sang, des combats, de la fourberie. Tout ce qu’on attend d’un tel roman. Impossible de me détacher du bouquin avant d’avoir lu la dernière page.

 

Je vais maintenant passer à la profondeur « d’âme » des personnages.

 

Qu’est-ce que la profondeur d’âme ? C’est le caractère réaliste ou non du protagoniste.

 

Mon avis est encore une fois très mitigé. Autant que l’auteure a sue plutôt bien travailler certains personnages (je ne citerai que Katniss et Gale), autant qu’on s’aperçoit vite que d’autres sont réellement délestés, effacés, et trop peu réels (cette fois-ci, je parle de Peeta, Haymitch, Cinna… et j’en passe !). Je vais surtout développer le caractère de l’héroïne.

Par quoi commencer ? Ah oui, cette fille à une chance du tonnerre ! Franchement, si elle avait jouée au loto, aujourd’hui elle serait multimillionnaire ! A chaque problème, elle trouve une solution, dans la minute qui vient. Elle est terrée au sommet d’un arbre alors que des ennemis l’attendent en bas pour la tuer ? Bam un nid de super abeilles tueuses de la mort qui tue envoyé en pleine face des autres concurrents. Elle est mortellement blessée ? Paf la super crème, ni vu, ni connu. Enfin bref, je n’ai pas pu supporter cette facette là.

J’ai lancé plusieurs fois le livre contre un mur, exaspéré par la naïveté… troublante de Katniss, pendant la lecture, j’avais qu’une envie, lui mettre une gifle, pour qu’elle se réveille.

Certes, il est facile de parler des défauts…

L’héroïne reste attachante malgré tout, ce qui permet de passer un bon moment de lecture.

Haymitch est trop superficiel, et à chaque fois qu’on le voit, c’est toujours dans le même contexte, pour dire la même chose.

Peeta mérite d’être tué, plus idiot que ça tu meures, et insipide pour couronner le tout…

 

Je m’arrête là, avant d’être censuré.

 

 

Le mot de la fin : Ce roman présente néanmoins quelques avantages. Tout d’abord, l’écriture au point de vue omniscient, et au présent de l’indicatif, très rare ces derniers temps. Une lecture loin d’être compliquée, pour passer un bon moment.

 

 

 

 

 

 

NOTE : 12,5/20

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